Le dimanche 19 juillet 2009 le journal La Voix du Nord a débuté une série d'articles concernant le centenaire du Grand Boulevard.
Le premier volet s'intitule : Flânerie de Roubaix à Croix
Les documents peuvent être agrandis en cliquant dessus.
Deuxième volet : Flânerie de Tourcoing à Mouvaux
Véritable acte de naissance de la métropole lilloise, sa réalisation a mis un terme à des siècles de concurrence et parfois de tensions entre les trois poumons de l'agglomération.
Que ce soit durant la Première Guerre mondiale ou la Seconde, le Grand Boulevard a été marqué par une présence des troupes allemandes et les grandes propriétés bourgeoises des patrons du textile n'ont pas été étrangères à ce choix... Lille et sa région étaient à l'arrière du front durant la Première Guerre mondiale et les troupes allemandes y ont pris leurs aises. C'était pour eux un secteur de détente et de plaisir. Pas de tranchées, ni de commandement en dur, juste des postes mobiles et des réquisitions pour installer les officiers et les hommes de troupe. Et puis, il y a le tout jeune Grand Boulevard. À Mouvaux comme à Tourcoing, les grandes propriétés attirent et sont souvent connues des militaires puisque des liens existaient entre l'industrie textile florissante à Roubaix et Tourcoing et l'Allemagne. Le Grand Boulevard est encore tout récent entre Lille et Tourcoing et n'a jamais été inauguré. L'intérêt du secteur ? Les très grandes propriétés et le Mongy (le tramway) qui, lui, a été officiellement inauguré et qui relie les deux villes. Si l'occupant a restreint la liberté de circulation, on constate que le Mongy a continué à rouler la plupart du temps. Les contrôles sont nombreux sur la ligne car les Allemands cherchent à stopper les trafics mais aussi les passages de messages vers la Belgique par cet axe stratégique. Faire sauter les ponts Ce n'est qu'en 1918, au moment du départ précipité des troupes d'occupation, que le Grand Boulevard va connaître les effets de la guerre. Au centre d'histoire locale de Tourcoing, on a retrouvé des journaux personnels écrits par des Tourquennoises. Pour José Barbieux, le responsable du service, ces témoignages sont très révélateurs d'un état d'esprit. À l'époque, lorsque les ingénieurs construisaient des ouvrages d'art, ils prévoyaient systématiquement des niches pour y installer des explosifs afin de les faire sauter en cas d'invasion ! « En 1914, les Français ne les ont pas dynamités. En 1918, les Allemands l'ont fait. » Ils ont aussi fait sauter les équipements industriels textiles alors qu'ils avaient depuis longtemps transféré les machines chez eux. En 1918, les sapeurs allemands font sauter les infrastructures comme les ponts ferroviaires mais aussi le pont hydraulique à l'entrée de Tourcoing, là même où aujourd'hui est organisé Tourcoing-plage. Le but était de freiner l'avancée des troupes mais aussi de paralyser l'économie. L'autorité militaire prévient la population des futurs dynamitages. Par voie d'affiches, on annonce à quelle heure vont sauter les ponts et l'on recommande aux populations voisines d'ouvrir les fenêtres pour que les vitres ne soient pas cassées... Le 16 octobre 1918, ça saute sur le Grand Boulevard. Louise Brunet, une bourgeoise tourquennoise, et Marie Vercouter, une petite commerçante, le relatent chacune dans leurs écrits du jour. « À 9 h, ce seront les petits ponts puis à 11 h les grands. (...) On pose la vaisselle à terre pour éviter la casse. » L'église du Sacré-Cœur, sur le boulevard Gambetta, n'a pas cette chance, tous ses vitraux sont soufflés lorsque le pont hydraulique est dynamité.
Nulle trace dans ces articles du Château Rouge et de la raison de cette appellation. Cette construction, pourtant plusieurs fois centenaire, a été détruite au siècle dernier.
Aucune explication, non plus, sur la construction la plus significative de l'endroit : la maison isotherme de l'architecte Gabriel Pagnerre. Une œuvre majeure qui date de 1929 et en accord avec les théories de Le Corbusier que Pagnerre fera venir à Lille en juillet 1933.
Quatrième volet : Flânerie au Croisé-Laroche
Cinquième volet : Flânerie du Croisé au Romarin
Sixième volet : Flânerie de Lille au Romarin
Le septième et dernier volet s'intitule : Et après ?