Le Croisé Laroche

La bifurcation des lignes Roubaix et Tourcoing s'effectuaient déjà, à l'époque, au Croisé Laroche. La grosse différence est que les hauteurs du Barœul étaient, jadis, quasiment désertes ! Il aura fallu attendre les années 1920-1930, pour que l'urbanisation atteigne ce quartier, dans une architecture art déco.





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Le Croisé Laroche : Une place au cœur de la métropole...

Traversée par tous les modes de transport et connue pour sa forme en "Y", la place Lisfranc-Croisé Laroche est une artère emblématique dans la métropole lilloise. L'origine du nom Croisé-Laroche reste mystérieuse. A la fin du XIXème siècle, se dressait là l'estaminet "Aux Quatre chemins" ceux de Lille à Wasquehal et de Marcq-en-Barœul à Mons. En 1929, ce carrefour portait le nom approprié de "Place des Trois Villes" (Lille, Roubaix et Tourcoing) puis devint en 1944, "Place Paul Lisfranc" en hommage au Marcquois fusillé au Fort de Bondues en 1943. En 1974, la dénomination du lieu-dit "Croisé Laroche" lui fut accolée sur la plaque de rue.

Objet de multiples conquêtes : stratégique, urbaine, commerciale, économique et logistique, cette place a nourri l'imagination des promoteurs.

Le plus ambitieux d’entre eux fut Jacques Greber, grand urbaniste de l'entre-deux-guerres qui envisagea en 1920, un plan d'aménagement à l'image de la place de l'Etoile à Paris et de ses douze avenues. En variante de l'Arc de Triomphe, il proposait une statue du Maréchal Foch, mais le projet tourna court avec la percée du Boulevard Clemenceau : la réalisation d'une avenue partant du Croisé pour relier le quartier du Pont ne vit jamais le jour.

Quatre avenues seulement (Foch, République, Flandre et Marne) aboutirent et la statue de Foch partit à Lille. Au gré des aménagements routiers (élargissement de la chaussée en 1966, réalisation de mini-tunnels en 1974) et des constructions successives se chassant les unes les autres, la place Lisfranc a changé de visage.












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Au Croisé, il n’existait au début qu’une seule maison sur la branche vers Roubaix. C’était un estaminet, Aux trois villes, propriété de la brasserie Vanderheaghen sise au Pont de Marcq, pour écouler plus largement ses bières. La maison est toujours là et l’inscription initiale a été restaurée. Ce n’est plus un café mais une pizzeria. A l’emplacement de l’actuelle école St Aignan, existait le vélodrome des 3 villes, à ne pas confondre avec celui de Roubaix.

Au carrefour des 3 routes, le square Lisfranc fut érigé à l’emplacement d’une pépinière. En 1929, c’était la place des Trois villes, qui deviendra en 1944 la place Lisfranc, en mémoire d’un marquois fusillé par les Allemands au fort de Bondues. En 1974 elle reçu son nom actuel : place Lisfranc-Croisé-Laroche. Adjacente aux trois tunnels pour les voitures, ceinturée par une voie de retournement du tramway, cette place-jardin est aujourd’hui calme et à l’écart de l’animation. Visible sur le Grand Boulevard vers Tourcoing, dès la sortie "Croisé Laroche”, le square Lisfranc est le seul lieu de verdure au centre du carrefour. En septembre 1945, le Comité de Coordination des Résistants et Patriotes et la municipalité de Léon Robichez y plantent un arbre (remplacé depuis) afin de commémorer la Libération de Marcq-en-Barœul le 3 septembre 1944. Une pierre gravée à son pied rappelle l'événement. Ceinturé par une voie de retournement de tramway, cet îlot de verdure a tenté plus d'un promoteur mais reste vierge de toute construction et de tout panneau publicitaire.

Voir le site de l'Exposition Internationale de Roubaix en 1911
Savez-vous que cette Exposition s'est déroulée en partie sur le Grand Boulevard inauguré deux ans plus tôt ?