Les 100 ans du Grand Boulevard: Une polémique René Lecerf / Rudy Elegeest

Une polémique René Lecerf / Rudy Elegeest

La Voix du Nord a publié le samedi 26 septembre 2009 une interview de Jean-René Lecerf, président de l'association du Grand Boulevard 2009 et la réponse de Rudy Elegeest, le lendemain.

Cliquez sur les documents pour les agrandir

Le livre sur le Grand Boulevard à nouveau disponible

L'ouvrage a été réédité.

L'ouvrage sur le Grand Boulevard, publié aux éditions Sutton, a été rapidement épuisé et introuvable depuis début décembre 2009. Une autre satisfaction pour les auteurs, ce livre a été acquis par l'université d'Harvard.

Ceux qui souhaitaient l'acquérir, peuvent depuis fin novembre 2010 se procurer une réédition. Cette nouvelle publication a permis d'apporter quelques ajouts et rectifications.

Malheureusement les difficultés de l'éditeur Aaln Sutton font craindre que cette réédition sera la dernière. Donc dépêchez vous de vous le procurer, sinon il faudra le chercher sur les sites de revente.

Concours d'idées pour le Grand Boulevard

Les 17 candidats au concours d'idées pour le Grand Boulevard du 21ème siècle ont livré leurs travaux. Ils sont disponibles sur le site internet d'Axe Culture :

http://www.axeculture.com

Nous tenons à remercier et féliciter l'ensemble des candidats. Ce concours avait pour objectif de faire naître des idées d'aménagement pour ce boulevard de grande qualité aujourd'hui abîmé par un urbanisme dépassé, et donc de contribuer au débat.

Le jury qui s'est réuni une première fois le 24 novembre dernier a sélectionné 7 dossiers qui seront à nouveau examinés courant janvier 2010 afin de déterminer les gagnants.

Le jury était composé de Xavier Bouffart, Bruno Bonduelle, Francis Ampe, Elsa Vivant, Bertrant Zuindeau et Alain Demangeon

Axe Culture poursuivra ses travaux pour que les idées cheminent et qu'elles alimentent la réflexion.

Thomas Werquin

3 expositions à Marcq-en-Barœul (Office de Tourisme - Hôtel de ville et Médiathèque La Corderie)

La ville de Marcq-en-Barœul, propose à l'Office de Tourisme dont le responsable est Jean-Claude Serlooten une exposition " Le Grand Boulevard d'Hier et d'Aujourd'hui ". Deux autres expositions se déroulent dans l'Hôtel de Ville ainsi qu'à la médiathèque (La Corderie) située au 56 rue Albert Bailly. Vous pourrez voir à La Corderie les plans des 2 villas jumellées de Gabriel Pagnerre. A voir aussi une exposition sur Alfred Mongy réalisée par les Arts et Métiers. Ces 3 expositions sont visibles jusqu'au 4 janvier 2010.

Remerciements

Un concours sur le Grand Boulevard

Cliquez sur l'image pour participer au concours : Racontez-nous votre meilleur souvenir du Grand Boulevard. Le Grand Boulevard voit passer des milliers d’usagers chaque jour : automobilistes, cyclistes, passagers du tramway, joggers, piétons…Autant de personnes qui ont vécu un jour une histoire qui mérite d’être racontée ! Situations amusantes, rencontres émouvantes, évènements historiques ou simples histoires quotidiennes…tous vos souvenirs sont les bienvenus ! Participez avant le 20 novembre et gagnez de nombreux lots! Des livres sur le patrimoine du Nord Pas-de-Calais, des entrées gratuites dans les musées de la région ainsi que la série de cartes postales « Le Grand Boulevard et le patrimoine industriel», éditée spécialement pour cette occasion avec la collaboration de Floriscope.

Grand Lille TV filme le Grand Boulevard

Emilie Plantard de la chaîne Grand Lille TV a filmé avec l'association Eugénies un reportage le jeudi 10 septembre 2009 sur les constructions du Grand Boulevard. Ce reportage qui met en valeur les réalisations de l'architecte Gabriel Pagnerre dont la belle maison de style géométrique bruxellois du 121 avenue de la République à La Madeleine, a été diffusé le lundi 14 septembre. Bâtie en 1905, soit 4 ans avant l'inauguration de cette voie, cette habitation tranche avec les immeubles de la Nouvelle Madeleine. En quelques mètres un bond dans le temps comme l'ensemble du Grand Boulevard qui est un véritable parcours de l'évolution d'un siècle d'architecture.

En 1909 s'achève la construction du Grand Boulevard traversant 9 communes et reliant Lille à Roubaix et Tourcoing. Ce sont un peu les "Champs Elysées" lillois. Prémices d'une métropole, le Grand Boulevard, trait d'union révolutionnaire entre Lille, Roubaix et Tourcoing fête ses 100 ans. Sur quinze kilomètres, tous les styles architecturaux du XXème Siècle défilent. Mallet-Stevens, Cordonnier, Pagnerre, etc. Les architectes en font leur terrain de jeu. Jacques Desbarbieux a fondé l'association Eugenies dédiée à l'oeuvre de Gabriel Pagnerre et publie un livre de photos (avec Hubert Hennart) sur le Grand Boulevard. Il nous emmène à la découverte des plus anciennes façades du boulevard, notamment devant un café du Croisé-Laroche, le premier bâtiment construit sur l'artère. Pression démographique, problèmes d'hygiène en ville. En 1909, sur l'idée du docteur Bécour, des techniciens comme Arthur-Ghislain Stoclet ou Alfred Mongy se lancent dans la réalisation du Grand Boulevard. Un axe en Y de 50 mètres de large traversant neuf communes (Lille, La Madeleine, Marcq-en-Baroeul, Mouvaux, Croix, Wasquehal, Villeneuve-d'Ascq, Roubaix et Tourcoing). Une sorte de promenade verdoyante et lumineuse. Une exposition est consacrée au Grand Boulevard au Palais Rihour de Lille avec des archives départementales et municipales. La métamorphose est flagrante. Le Grand Boulevard a survécu, il est aujourd'hui centenaire. Mais son objectif de désengorger les villes et d'améliorer l'habitat populaire ne sont pas vraiment atteints. Et le XXème Siècle, celui de l'automobile, a quelque peu dénaturé la tranquille promenade de l'époque...

Après les dimanche 31 mai et 20 septembre, c'est une nouvelle date qui est proposée pour des circuits découvertes. Le dimanche 6 décembre 2009 (100 ans du Grand Boulevard) auront lieu quatre circuits de découverte, en mongy, de l'œuvre architecturale de Gabriel Pagnerre, le long du Grand Boulevard.

Départs de la station Romarin (Lille - La Madeleine) à 9h et 14h et de la station Parc Barbieux (Roubaix - Croix) à 11h et 16h.

Réservation obligatoire sur : eugenies2008@orange.fr
Voir sur le site www.associationeugenies.blogspot.com

Photos ci-dessous : Dans le cadre des Journées du Patrimoine, dont le thème était cette année le patrimoine accessible à tous, le circuit de découverte du 20 septembre s'est effectué en présence d'une personne qui a traduit en langage des signes à l'attention des sourds et malentendantts.

Arrêt à la station Clemenceau-Hippodrome à proximité du siège de Transpole et du lieu où se déroulèrent les festivités il y a 100 ans dans les ateliers du mongy. Un groupe de visiteurs participant au circuit-découverte organisé lors des Journées Européennes du Patrimoine, filmé devant la maison de l'architecte Gabriel Pagnerre avec la participation de l'équipe de tournage de la société de production Films en courts qui réalise des vues des divers événements du centenaire du Grand Boulevard.

Quel avenir pour le Grand Boulevard ? Comment l'imaginer ?

Quel avenir pour le Grand Boulevard ? Comment l'imaginer demain ? Ce sont les questions que La Voix du Nord a posé aux élus des neuf communes liées au destin de cette artère historique. Martine Aubry, présidente de Lille Métropole Communauté urbaine.- « Le Grand Boulevard, c'est un livre ouvert sur l'histoire de la métropole lilloise (...). Aujourd'hui, nous allons écrire une nouvelle page de ce livre. Avec Claude Dhinnin (ancien maire de La Madeleine), en juin 2008, nous avons décidé de lancer un plan d'action qui organisera sa requalification progressive dans le temps, en concertation avec les villes traversées... » Michel-François Delannoy, maire de Tourcoing.- « Je pense qu'à l'avenir, les modes de transports doux et alternatifs à la voiture devront gagner en efficacité et se monter plus confortables en tout cas pour les cyclistes. Le tramway devrait lui être plus rapide. Se pose la question de l'alternance de ses arrêts pour gagner du temps pourquoi pas un sur deux ? Il faudra également se montrer attentif au paysage arboré, lui redonner une dimension paysagère de grande qualité, revenir à un boulevard très urbain et casser cette impression d'avoir une voie rapide en coeur de ville. Enfin, à l'image de ce centenaire, ce boulevard devra être capable d'accueillir des événements de notre temps (...). Le Grand Boulevard doit retrouver sa dimension pionnière. » Rudy Eleegest, maire de Mons-en-Baroeul.- « Le Grand Boulevard est à la fois une formidable liaison et une coupure urbaine. Je vois certains arriver avec des idées slogans. Mais il faut avant tout tenir compte de l'élargissement du périmètre de la métropole et de l'évolution des modes de déplacements. Couvrir les voies, c'est pharaonique. Il vaut mieux le faire évoluer qualitativement, lui ôter sa dimension autoroutière. » Gérard Vignoble, maire de Wasquehal.- « Je vois un Grand Boulevard peut-être moins imposant et plus "liant", qui respecte davantage l'identité des communes. Wasquehal est l'exemple type de la ville morcelée par le chemin de fer, l'autoroute, et le Grand Boulevard. Il faut qu'il devienne une voie plus raisonnable, plus verdoyante, faisant davantage de place aux vélos, aux rollers. Mais il doit conserver ce statut de voie qui fait communiquer, autour duquel la métropole s'est construite. » Pierre Dubois, premier adjoint au maire de Roubaix.- « Il y a des améliorations à apporter, comme une signalétique qui mette plus en valeur le patrimoine et les infrastructures que dessert ce boulevard. Il faut faire un effort sur l'éclairage plus que défaillant. Ce que j'aimerais - même si j'en mesure les limites - ce serait qu'une fois par mois ou quelques fois dans l'année les habitants puissent reprendre possession de cet espace (comme sur les voies sur berge à Paris). » Sébastien Leprêtre, maire de La Madeleine et coauteur d'un document dans lequel figurent dix pistes de réflexion.- « Si l'enfouissement total de la voie centrale semble difficilement envisageable à moyen terme, essentiellement pour une question de coût, une couverture partielle mériterait pour autant d'être planifiée (...). » Le Madeleinois est également favorable à la définition d'un « règlement publicitaire spécifique au Grand Boulevard, par tronçons », et à l'instauration d'une « zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager pour le tronçon Lille - La Madeleine - Marcq ». Régis Cauche, maire de Croix.- « À l'avenir, j'imagine un Mongy très futuriste, circulant sur un espace vert, et cohabitant avec des vélos et des voitures électriques non polluantes, dans un espace reboisé, encore plus vert. » Éric Quiquet, premier vice-président Vert de LMCU en charge des transports.- « Depuis cinquante ans, Alfred Mongy doit se retourner dans sa tombe car on a fait du Grand Boulevard une autoroute urbaine (...). Enfouir la voie centrale, ce serait monstrueusement cher et ce serait encore favoriser la vitesse (...). Moi, je préconise la suppression de ces minitunnels, avec des carrefours à feux... » •

Chaque week-end dans Nord Eclair, durant l'été 2009, le Grand Boulevard a été à l'honneur

Premier article d'une série de Sébastien Leroy. La scène se passe aux prémices du XXe siècle, dans le bureau d'Arthur Stoclet, ingénieur en chef du département du Nord. L'homme qui se tient face à lui n'est pas n'importe qui. Il s'agit de l'un des esprits les plus brillants de l'époque. Un visionnaire, fondateur de la compagnie des Tramways et Voies Ferrées du Nord, ancien ingénieur en chef de la ville de Lille : Alfred Mongy. Ce dernier vient présenter au département son projet. Le projet d'une vie : relier par un grand boulevard urbain les trois villes les plus puissantes de la région que sont Lille Roubaix et Tourcoing. Mongy y pense depuis quarante ans. En effet, dès 1860, alors qu'il est employé à la direction des travaux de Lille, le jeune homme conçoit un projet d'artère spacieuse entre la capitale des Flandres et les usines textiles de Roubaix qui tournent à plein régime. Dans les villes, on étouffe « Il faut se rendre compte qu'à l'époque, on met des heures pour rallier Lille à Roubaix et Tourcoing. On part le soir et on arrive le lendemain matin ! », explique Jacques Desbarbieux, historien amateur à Mons-en-Baroeul et animateur d'un site sur le Grand boulevard (1). La route est sinueuse, bordée par une campagne tranquille. Et puis, Lille, comme Roubaix et Tourcoing, commence à saturer. On étouffe. La main-d'oeuvre arrive de partout et les conditions de vie se dégradent. L'idée, hygiéniste, qu'il faut ouvrir les villes au grand air par des trouées et des promenades se répand. Mais l'initiative de Mongy est d'abord un échec, ne trouvant aucun écho auprès d'Auguste Richebé, le maire de Lille de l'époque. Vingt-cinq ans plus tard, Mongy parvient à convaincre Julien Lagache, alors maire de Roubaix. Mais encore une fois, le projet tombe à l'eau et reste en sommeil dans les tiroirs de l'ingénieur lillois. Si bien que le jour de la rencontre avec Arthur Stoclet, Alfred Mongy sait que le moment est crucial. Il a 65 ans, c'est sa dernière chance de pousser à la naissance du grand Boulevard. Comme les Champs-Élysées « Les deux hommes s'entendent bien, raconte Jacques Desbarbieux. Stoclet va même plus loin que Mongy. Alors que celui-ci avait juste prévu une voie de 20 m de large, dédiée au tramway, l'ingénieur du département pousse jusqu'à 50 m, en anticipation du trafic automobile qui n'en est encore qu'à ses débuts. » Les deux alliés obtiennent, le 9 janvier 1905, l'assentiment du conseil général ainsi que la bénédiction d'Eugène Motte et Charles Delesalle, maires de Roubaix et de Lille. Commence alors un marathon de quatre ans pour réaliser la percée à travers la campagne. Le tracé de cet équivalent des Champs-Élysées, comme l'écrit le Journal de Roubaix, figure finalement un Y. Le sillon reliera Lille et Roubaix mais aussi Tourcoing. On perce les remparts à Lille, on exproprie les terres agricoles, on construit des ouvrages d'art qui subsistent aujourd'hui (dont le pont hydraulique de Tourcoing). Les dépenses sont pharaoniques (2 millions de francs de l'époque, 7 millions d'euros), on déplace 200 000 m³ de terre... Le 4 décembre 1909, tout est prêt pour le voyage inaugural des trams de l'« Électrique Lille-Roubaix-Tourcoing ». Le Grand boulevard est né. N'y manque plus que la vie riveraine. Mais ça, c'est une autre histoire... (1)http://100ansgrandboulevard.blogspot.com/

La Voix du Nord a fait revivre l'histoire du Grand Boulevard chaque dimanche durant l'été 2009

Chaque dimanche, nous ouvrons la discussion « Sur la Grand-Place ». Jusqu'au 30 août nous y évoquons, au gré d'une flânerie de Tourcoing et Roubaix jusqu'à Lille, le centenaire du Grand Boulevard. Véritable acte de naissance de la métropole lilloise, sa réalisation a mis un terme à des siècles de concurrence et parfois de tensions entre les trois poumons de l'agglomération. Volet de ce dimanche : de Tourcoing à Mouvaux... PAR CHRISTIAN VINCENT metro@lavoixdunord.fr Que ce soit durant la Première Guerre mondiale ou la Seconde, le Grand Boulevard a été marqué par une présence des troupes allemandes et les grandes propriétés bourgeoises des patrons du textile n'ont pas été étrangères à ce choix... Lille et sa région étaient à l'arrière du front durant la Première Guerre mondiale et les troupes allemandes y ont pris leurs aises. C'était pour eux un secteur de détente et de plaisir. Pas de tranchées, ni de commandement en dur, juste des postes mobiles et des réquisitions pour installer les officiers et les hommes de troupe. Et puis, il y a le tout jeune Grand Boulevard. À Mouvaux comme à Tourcoing, les grandes propriétés attirent et sont souvent connues des militaires puisque des liens existaient entre l'industrie textile florissante à Roubaix et Tourcoing et l'Allemagne. Le Grand Boulevard est encore tout récent entre Lille et Tourcoing et n'a jamais été inauguré. L'intérêt du secteur ? Les très grandes propriétés et le Mongy (le tramway) qui, lui, a été officiellement inauguré et qui relie les deux villes. Si l'occupant a restreint la liberté de circulation, on constate que le Mongy a continué à rouler la plupart du temps. Les contrôles sont nombreux sur la ligne car les Allemands cherchent à stopper les trafics mais aussi les passages de messages vers la Belgique par cet axe stratégique. Faire sauter les ponts Ce n'est qu'en 1918, au moment du départ précipité des troupes d'occupation, que le Grand Boulevard va connaître les effets de la guerre. Au centre d'histoire locale de Tourcoing, on a retrouvé des journaux personnels écrits par des Tourquennoises. Pour José Barbieux, le responsable du service, ces témoignages sont très révélateurs d'un état d'esprit. À l'époque, lorsque les ingénieurs construisaient des ouvrages d'art, ils prévoyaient systématiquement des niches pour y installer des explosifs afin de les faire sauter en cas d'invasion ! « En 1914, les Français ne les ont pas dynamités. En 1918, les Allemands l'ont fait. » Ils ont aussi fait sauter les équipements industriels textiles alors qu'ils avaient depuis longtemps transféré les machines chez eux. En 1918, les sapeurs allemands font sauter les infrastructures comme les ponts ferroviaires mais aussi le pont hydraulique à l'entrée de Tourcoing, là même où aujourd'hui est organisé Tourcoing-plage. Le but était de freiner l'avancée des troupes mais aussi de paralyser l'économie. L'autorité militaire prévient la population des futurs dynamitages. Par voie d'affiches, on annonce à quelle heure vont sauter les ponts et l'on recommande aux populations voisines d'ouvrir les fenêtres pour que les vitres ne soient pas cassées... Le 16 octobre 1918, ça saute sur le Grand Boulevard. Louise Brunet, une bourgeoise tourquennoise, et Marie Vercouter, une petite commerçante, le relatent chacune dans leurs écrits du jour. « À 9 h, ce seront les petits ponts puis à 11 h les grands. (...) On pose la vaisselle à terre pour éviter la casse. » L'église du Sacré-Coeur, sur le boulevard Gambetta, n'a pas cette chance, tous ses vitraux sont soufflés lorsque le pont hydraulique est dynamité.

Le Grand Boulevard Lille-Roubaix-Tourcoing

La couverture (recto-verso) de l'ouvrage sur le Grand Boulevard Lille-Roubaix-Tourcoing, qui est sorti en septembre 2009, dans la nouvelle série "Regards Croisés". Illustré de 185 documents couleur, alternant les vues anciennes et modernes, les auteurs : Hubert Hennart et Jacques Desbarbieux ont souhaité faire partager un siècle d'histoire à partir d'une magnifique collection de cartes postales, riche de pièces exceptionnelles, et de clichés récents dont certaines vues tirées spécialement en panoramique.

La banquette du mongy

Une des grandes idées avec la réalisation du Grand Boulevard était de créer des voies séparées pour les différents moyens de transport. Isoler les cyclistes des piétons, les cavaliers des voitures. Et même parmi les véhicules de différencier les automobiles légères (au centre) et les voitures lourdes (sur les bas côtés). Quant au mongy il avait sa propre double voie de circulation bien délimitée. L'écologie n'était pas en reste avec la plantation de 6 000 arbres, le Grand Boulevard était conçu comme un lieu de promenade avec l'implantation de nombreux bancs.

Flâner sur le Grand Boulevard, c'est de circonstance en cette année du centenaire. Mais attention à ne pas trop lever le nez en l'air... Les racines qui rampent sous la piste cyclable et la déforment peuvent provoquer des chutes, celles de piétons ou de cyclistes distraits... Le problème sera résolu dans le cadre du chantier de rénovation du boulevard, mis en œuvre par le conseil général.

« En premier lieu, il y a eu la mise en place d'un enrobé phonique sur la voie centrale, ce qui permet une réduction considérable des nuisances sonores, rappelle José Cohen, directeur général adjoint chargé des infrastructures au Département. C'est l'équivalent de la diminution par deux du trafic, comme si on était revenu dans les années 50. » De plus, « l'opération Grand Boulevard est très axée sur le développement durable ».

Le budget de 5,6 ME est à la mesure de ce grand chantier qui comprend aussi la réfection des pistes cyclables et l'abattage de près de 400 arbres sur les deux mille que compte le boulevard reliant Lille à Roubaix et à Tourcoing.

« Sur ce budget, un gros million sera consacré aux pistes cyclables abîmées par les racines des arbres et qui seront refaites à l'identique », poursuit José Cohen.

Les arbres voués à l'abattage sont des peupliers d'Italie, « en raison de leur dépérissement », mais aussi parce que certaines de leurs racines affleurent à la surface du sol et viennent déformer les pistes cyclables. À la différence des platanes, très présents, eux aussi, sur le Grand Boulevard, entre Marcq et Tourcoing, mais dont l'étalement racinaire est moins menaçant pour les pistes cyclables. « L'idée est de travailler de la façon la plus homéopathique possible, en évitant les zones trop minérales ou les trop grands vides », indique encore José Cohen. Les peupliers font progressivement place à des platanes, comme à La Madeleine et Marcq déjà, dans le cadre d'un programme de remplacement étalé sur quatre ans environ.

Vœux 2009

Les deux municipalités de Marcq-en-Barœul et Mons-en-Barœul ont utilisées des maisons Pagnerre pour illustrer leurs cartes de vœux 2009. Ci-dessus la carte de la ville de Marcq-en-Barœul avec le thème des 100 ans du Grand Boulevard et malheureusement une erreur car la maison isotherme date de 1929 et non des années 50 ... mais le côté précurseur de Gabriel Pagnerre ne cesse de surprendre. Cette habitation a d'ailleurs souvent été attribuée à Le Corbusier où à Mallet Stevens.

Le tramway F (ou car F)

Deux lignes du réseau de tramway de Lille et de sa banlieue (TELB) permettaient de joindre Lille à Roubaix et à Tourcoing : La ligne F (les usagers l’appelaient le car F !) atteignait Roubaix par Mons-en-Barœul et Croix. Le J quittait Lille par la porte de Gand et gagnait Tourcoing par La Madeleine, Marcq et Mouvaux. A partir de 1908, la ligne 2 de l’Electrique Lille Roubaix Tourcoing (ELRT), plus moderne, permettait d’aller jusqu’à Leers. Son promoteur n’était autre qu’un certain Alfred Mongy, qui avait imaginé un réseau de tramways vicinaux à voie métrique reliant Lille aux villes de la région. Ingénieur visionnaire et influent, il est considéré comme le promoteur du grand et large boulevard qui allait relier les 3 villes et du tramway moderne qui porte toujours son nom.

PAR GILLES CONTRAIRE

lambersart@lavoixdunord.fr PH. ARCHIVES VILLE DE MARCQ

La première réunion remonte au mois de juin. Soit quelques semaines après la décision de certains maires des villes du Grand Boulevard de se regrouper en association dans le cadre du centenaire.

Cette association, Grand Boulevard 2009, a déjà beaucoup fait parler d'elle. Le fait qu'elle ne regroupe que des villes dirigées par des élus UMP, et que LMCU ait annoncé sa volonté de célébrer le centenaire, a participé à faire d'elle une plateforme politique.

Cette association, Jean-Claude Serlooten la connaît, évidemment. Mais le président de l'office de tourisme de Marcq, interrogé sur le centenaire, pose d'emblée les jalons : « Nous, nous sommes à part, nous sommes des gens de terrain ». Preuve que la dimension politique n'a pas pris le dessus, l'office de tourisme de Lille a participé aux réunions.

En juin et en septembre, des membres des « OT » ont donc planché à Marcq, « le lieu d'accueil », en proche collaboration avec les associations locales. Les travaux, « déjà bien avancés », se poursuivront demain. « Et une nouvelle fois fin janvier pour finaliser », avertit Jean-Claude Serlooten. De nombreuses idées ont d'ores et déjà été couchées sur papier, mais le président ne souhaite pas pour l'heure en dire trop. Tout juste, consent-il à lâcher quelques bribes.... : « Parmi les idées, on peut citer des randonnées pédestres pour faire découvrir l'architecture du Grand Boulevard. On parle aussi d'un circuit costumé, d'un défilé de voitures anciennes ou encore d'une parade avec des calèches anciennes... » À ce jour, le Marcquois n'avance qu'une seule certitude : « Il faut susciter l'enthousiasme ! » À la Madeleine, Colette Mabille de Poncheville fait preuve d'une même envie. La présidente du syndicat d'initiative et son équipe travaillent également sur les festivités du centenaire. Elle, évoque, parmi les pistes à l'étude, « une exposition itinérante dans les villes du Grand Boulevard avec des visites guidées en allemand et en anglais, pour les villes jumelées. » « Nous allons mettre l'accent sur les journées du Patrimoine, en septembre. poursuit la Madeleine. On voudrait que ça soit interactif. Tout ça reste à définir. » Idem sur le plan financier.

« Pour l'instant nous n'en avons pas discuté, indique M. Serlooten. Il faudra voir au niveau des subventions avec les villes, LMCU et le conseil général. » •

> 1.- Lille, Marcq, La Madeleine, Mouvaux, Wasquehal, Croix, Roubaix, Tourcoing et Villeneuve d'Ascq.

En 1955, les motrices 500 ne circulaient plus en unité double depuis 1953. Cette réduction de capacité était à la fois due à la baisse sensible du trafic et au fait que l'on considérait que la longueur des convois de deux motrices présentait un risque de blocage aux carrefours ! Le fait que le Mongy était presque partout en site propre et avait la priorité aux carrefours, ne rentrait même pas en ligne de compte à cette époque où le tramway était considéré comme un gêneur potentiel pour la circulation individuelle.

En 1957, il ne restait plus que les deux lignes du Mongy et la ligne vers Marcq. Vestiges de l'important réseau de l'ELRT, il ne subsiste aujourd'hui que les deux lignes vers Roubaix et Tourcoing. Elles restent un exemple d'aménagement urbain où chaque mode de transport a sa place. Le tramway, après bien de menaces est maintenant équipé de motrices modernes de construction italienne.

La maison isotherme est visible de l'autoroute Gand - Lille - Paris, qui coupe le Grand Boulevard, avec cette belle perspective en surplomb. Située au 44 et 46 avenue de Flandre à Marcq-en-Barœul, il s'agit en fait d'une double maison. Transformée pour devenir des immeubles de bureau, mais ce qui a permis d'éviter sa destruction, on peut encore bien se rendre compte du projet initial. Des garages ont été supprimés de part et d'autre de l'escalier central. Aux étages existaient des loggias actuellement fermées par des fenêtres. Voir pages 101 et suivantes du livre "Gabriel Pagnerre, architecte de notre terre" écrit par Jacques Desbarbieux.

Au 80 avenue de Flandre à Villeneuve d'Ascq (entre les stations Les Sarts et Planche Epinoy), ce très bel exemple d'éclectisme mêlant régionalisme et art géométrique est du à l'architecte Gabriel Pagnerre. A remarquer les volumes de la façade avec l'échaugette et le bow-window. Cette maison possède même un garage pour deux voitures, bien précurseur à l'époque. Le plan original en couleur que possède l'association Eugénies (Fonds Nathalie Ponchel) a été exécuté par André Cordonnier, collaborateur de Gabriel Pagnerre.

Merci à nos nombreux visiteurs

Depuis la mise en place d'un compteur sur ce site nous sommes heureux de constater une fréquentation très régulière, de même que sur les autres sites gérés par l'association Eugénies.

Merci aux 5 000 premiers visiteurs en 4 mois. Ce chiffre ayant presque doublé, dans les quinze derniers jours de septembre, pour atteindre 9 000 ! Les statistiques analytiques plus fines nous aident à progresser et mieux connaître la fréquentation, les centres d'intérêt, les habitués, etc.

Merci aussi à ceux qui nous laissent des messages d'encouragement.

Vous pouvez écrire à : eugenies2008@orange.fr

Une polémique René Lecerf / Rudy Elegeest

Voir le site de l'Exposition Internationale de Roubaix en 1911
Savez-vous que cette Exposition s'est déroulée en partie sur le Grand Boulevard inauguré deux ans plus tôt ?

L'ouvrage paru, dans la série Regards Croisés, aux éditions Alan Sutton : " Le Grand Boulevard Lille - Roubaix - Tourcoing "
est épuisé depuis début novembre.
Il est toutefois encore possible de se procurer un des rares
exemplaires restants chez quelques libraires.

Une réédition est envisagée.

Wikipédia

Une polémique René Lecerf / Rudy Elegeest

Voir le site de l'Exposition Internationale de Roubaix en 1911Savez-vous que cette Exposition s'est déroulée en partie sur le Grand Boulevard inauguré deux ans plus tôt ?

L'ouvrage paru, dans la série Regards Croisés, aux éditions Alan Sutton : " Le Grand Boulevard Lille - Roubaix - Tourcoing " est épuisé depuis début novembre.Il est toutefois encore possible de se procurer un des raresexemplaires restants chez quelques libraires.

Une réédition est envisagée.

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Savez-vous que cette Exposition s'est déroulée en partie sur le Grand Boulevard inauguré deux ans plus tôt ?

L'ouvrage paru, dans la série Regards Croisés, aux éditions Alan Sutton : " Le Grand Boulevard Lille - Roubaix - Tourcoing "
est épuisé depuis début novembre.
Il est toutefois encore possible de se procurer un des rares
exemplaires restants chez quelques libraires.