Les Rouges Barres

Un peu après le carrefour du Buisson, le tramway file vers le pont qui permet le franchissement de la ligne de chemin de fer Lille-Dunkerque. Un premier projet prévoyait que ce soit le boulevard qui passe au-dessus des voies. Comme pour les deux autres ponts qui enjambent le boulevard, les travaux furent réalisés par la Compagnie du Nord mais financés par le Conseil Général. Certains après un passage au café du Buisson y ont même vu des TGV !



Sur la carte ci-dessus à droite, ce véhicule d’époque est passé à l’aise sous le pont, car, visionnaires encore, les constructeurs ont voulu dégager une hauteur utile de 4,30 mètres. Il a donc fallu relever de 2 mètres le niveau de la ligne. Le pont fut détruit en 1918 et reconstruit à l’identique. Aujourd’hui fleurissent dans ce secteur de nombreux immeubles de bureaux, banques et assurances, qui trouvent ici un emplacement de choix. Une passerelle piéton longe ce pont juste au niveau du dépôt des Rouges-Barres.


Quelques années ont passé, les arbres ont poussé, les trottoirs cyclables et pistes cavalières sont tracés. Mais à l’époque les cyclistes se plaignent qu’en hiver la boue de la piste en cendrée tache leurs vêtements. Aujourd’hui la piste macadamisée vient de bénéficier d’un bel enrobement. L’urbanisation n’atteignit ces quartiers que dans les années 1920 ou 1930 avec de belles maisons Art déco, que l’on trouve, par exemple, de part et d’autre de la rue Marcel Sembat.

Voir le site de l'Exposition Internationale de Roubaix en 1911
Savez-vous que cette Exposition s'est déroulée en partie sur le Grand Boulevard inauguré deux ans plus tôt ?